Carte "coût de construction" : ces noobs qui envahissent nos plateaux de Catane.

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"Alors attends que je regarde ma carte... La il me manque une pierre, ici j'ai besoin de moutax. Il faut quoi déjà pour faire un bateau ?" - Voila le genre de phrase caractéristique qu'on entend de temps à autres lors d'une partie de Catane. Une pratique de plus en plus répandue chez les noobs, enquête.

Aujourd'hui, et d'après les statistiques partagées sur le site du CCC (Comité du Catane Libre), près de 72 des joueurs de Catane ayant au minimum 10 parties au compteur utilisent une carte "coût de construction". Des chiffres qui en disent long sur le caractère du joueur en question. Un profil assez générique qui révèle des caractéristiques particulières :
- Manque de confiance en soi.
- Mémoire défaillante.
- Absence de talent.
- Mépris des joueurs dits "normaux".
- Nonchalance cérébrale.

Guy Stop, professeur à l'université d'Auxerre spécialisé dans la Moutaxologie (l'étude des personnes s'installant dès le début d'une partie sur un port, un 8 ou un 6 mouton) à longtemps étudié ces joueurs souffrant de "La maladie de la carte" :
"Ils sont différents. Ce qui me fascine chez eux c'est cette capacité à ne pas réussir à se souvenir des différentes combinaisons. J'ai eu la chance de pouvoir étudier le cerveau d'un spécimen décédé. J'ai pu découvrir, au niveau du cortex pré-frontal une anomalie cérébrale très fréquente chez les handicapés mentaux... Y'aurait-il une corrélation ? Je ne sais pas, mais on travaille la dessus."

Récemment une autre piste visant à expliquer le phénomène à fait son apparition. En effet, il a été démontré par l'IESC (L'Institut des Etudes Sociologiques Catanesque) qu'en moyenne, 100 des joueurs n'ayant pas subi de traumatismes importants durant l'enfance ou l'adolescence réussissent à se passer de la carte "coût de construction" dès la 5ème partie.

Qui plus est, le problème majeur qui subsiste aujourd'hui concernant ce dossier, est l'isolement des individus anormaux au sein de leurs groupes. Selon Rachel Spiruline, psychiatre à l'IESC, les comportements des joueurs classiques n'aident pas à la construction positive d'un psychisme normal, bien au contraire :
"Maintenant, quand vous entamez une partie de Catane, le fait d'utiliser la carte "coût de construction" suscite le rire des participants dits "normaux". Le joueur malade est directement l'objet de railleries et autres quolibets. Pire, les normalisés comme on les appellent, tentent de discrètement posé une carte CC devant son camarade afin de l'humilier... et ce comportement fait beaucoup de ravages."

En France, 94 des joueurs "normaux" jugent incroyable le fait de continuer à utiliser une carte CC au-delà de 5 parties (ce qui reste dans la moyenne des chiffres de l'IESC). Achille, qui a préféré garder l'anonymat, fait partie du CJP (Comité des Joueurs Puristes), il a accepté de parler de ce phénomène, sans langue de bois :
"C'est genre pas possible quoi. Les mecs veulent gagner des parties ET avoir leur carte CC devant eux (rires). Est-ce que Federer joue au tennis avec le règlement dans sa poche ?! (rires) Laure Manaudou nage avec des brassards ?! (rires) C'est clairement un manque de professionnalisme et de crédibilité. Personnellement je continuerai à me moquer de ces mecs et à tenter de glisser une carte CC sous le coude de mes amis point barre ! C'est pas moi qui veut ça... ça s'appelle la sélection naturelle."

Objets de moqueries pour certains, fantastique sujet d'études pour d'autres, une choses est sure, les utilisateurs de la carte "coût de construction" au Catane continuent de diviser la société. Hier, on a même appris que l'un d'entre eux a été pris pour cible lors d'une rixe dans un appartement du 17ème arrondissement de Paris.
Combien de temps avant la totale guérison de ces joueurs ? Des solutions alternatives sont-elles envisageables ? Tant de questions auxquelles il va rapidement falloir répondre.

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