Le gagnant à 169 millions d'euros de l'Euromillion se confie à France 3 Auvergne

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Quinze jours, jour pour jour après avoir remporté le 3e plus gros gain de l’histoire du jeu (169 Me), le multimillionnaire Issoirien se confie. Pour rendre justice à la buraliste du Bougnat qui l’a fait gagner.
C'est la belle histoire du jour. Un coup de fil passé à notre rédaction. « Bonjour, je suis le grand gagnant de l'Euro Millions du 06 octobre au Tabac le Bougnat, « vous vous souvenez ? » Un peu si on se souvient ! 169 millions d'euros ! Le troisième plus gros gain européen de l'histoire de l'Euro Millions ! Le pactole le plus important jamais empoché en France par un seul gagnant. Aujourd'hui lundi, cela fait quinze jours, jour pour jour.
Celui qu’on nomme Yoann, ne souhaite pas garder l'anonymat. Pourquoi sortir de l'ombre alors ? « Je voulais rendre justice au bar-tabac Le Bougnat, dans lequel j'ai validé mon ticket. J'y jouais parfois en allant faire mes courses chez Auchan. La patronne, qui ne me connaît pas, voulait que la Française des jeux indique que c'est bien dans son établissement que le gros lot a été gagné, mais la FDJ refuse. J'ai moi-même demandé plusieurs fois la même chose. Mais on me répond que c'est pour préserver mon anonymat. Je sais ce que j'ai à faire, alors aujourd'hui, quinze jours après, je voulais réparer cette injustice. »
Quelques minutes après cet appel, nous avons rencontré Yoann brièvement. Il allait monter à bord d'un jet privé. Ce ne sera pas le trahir que d'écrire que nous avons trouvé en face de nous un homme de 35 ans, posé, bienveillant. Élégant, sans ostentation, il habite Issoire, avoue être l'un des plus fidèles abonnés de France 3 Auvergne.
« J'ai appelé mes parents au secours »
Un rendez-vous un peu surréaliste. Yoann nous exhibe les papiers prouvant son gain, les photos. L'histoire d'une vie qui a basculé le 06 octobre 2014. « J'ai toujours eu l'habitude de jouer seul. Toujours les mêmes numéros. Je suis issu d'un milieu ouvrier, où c'était une tradition. » Ce jour d’octobre 2014, un de ses frères l'interpelle. « Quand j'arrive chez mes parents à 11 heures il me dit, " Tu as vu, les numéros sont sortis " ». Yoann répond d'un air distrait. « Je pensais qu'on avait gagné cent euros. Quand je suis rentré à la maison à Issoire, mon frère me téléphone. La radio venait d'annoncer que le gagnant était issu du Puy de Dôme. Quand je me suis mis à l'ordinateur, j'ai vu les numéros s'afficher. Les mêmes que sur mon billet ! J'ai appelé mes parents au secours en leurs disant, « Venez vite à la maison on a un problème ! » Un problème ? « Imaginez ce qui vous tombe sur la tête. C'est une somme colossale, il faut pouvoir respirer. »
S'ensuivront des heures un peu irréelles. « Surtout avec le ticket, sourit-il. C'est l'horreur. Vous pensez à tout, il ne faut pas le perdre. Les huit jours qui ont précédé la réception par la Française des jeux à Paris sont horribles. Même la nuit vous le mettez sur la table de nuit à côté de vous. »
Yoann n'y est pour rien, mais c'est ainsi. Malgré ses origines modestes, ce pactole est tombé sur lui. Yoann a d'abord mis sa famille à l'abri. Partagé avec ses frères. Puis placé sa somme - 113 millions pour lui sagement.
Alors, aujourd'hui, date hautement symbolique pour lui, il a voulu rétablir la vérité. « La buraliste n'a eu le droit à rien alors que c'est là que j'ai gagné les 169 millions. C'est triste pour ces gens. J'ai trouvé cela d'une très grande injustice. »

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